Le statut d’intermittent, qui n’existe qu’en France, permet aux artistes et techniciens du spectacle d’être rémunérés pour les heures qu’ils passent à répéter ou préparer les représentations et entre leurs contrats. Ce statut pallie une précarité inhérente au type d’activités et de contrats lié à ces métiers. Parce qu’il s’agit d’un sujet au cœur de l’actualité en ce moment, Maxicasting vous éclaire sur ce statut ainsi que sur les avantages et les inconvénients à en bénéficier.
Le statut d’intermittent a été créé en 1936 pour aider l’industrie du cinéma. Ce régime des intermittents est désormais vital pour la très grande majorité de ses 100 000 bénéficiaires, qui sont pour beaucoup des artistes et des techniciens du spectacle.
Il permet aux acteurs de la production artistique de bénéficier d’un régime spécifique en matière de contrat de travail et de droits de chômage lié à leur mode d’activité discontinu et indépendant. Ce statut est adapté à la nature de l’activité exercée, aux conditions particulières d’emploi et de rémunération assez variable.
Les intermittents du spectacle sont des artistes ou les techniciens du spectacle. Ce sont des personnes qui travaillent par intermittence, c’est-à-dire qu’ils alternent, au cours d’une même année, périodes d’emploi et périodes d’inactivité (chômage). Ces période leurs permettent ainsi de créer des spectacles, des concepts et de pouvoir développer leurs projets artistiques.
Le contrat intermittent peut être conclu dans les secteurs connaissant d’importants changements d’activité pendant l’année. Ces changement sont liés aux spectacles, au rythme scolaire, au cycle des saisons et au tourisme.
Intermittent du spectacle est le statut administratif donné à une personne travaillant par intermittence. Il s’agit donc d’un statut de salarié , et non de profession libérale ou de personne « à son compte ». Leur statut est donc « artiste » ou bien « technicien du spectacle » et leur profession sera par exemple « musicien », « artiste dramatique », « régisseur ».
– Il faut avoir travaillé dans une ou plusieurs entreprises relevant de Pôle emploi, durant 507 heures minimum. Ces 507 heures s’appliquent aux 319 derniers jours. Les intermittents doivent faire rémunérer tout travail sous forme de cachets, et à partir du premier cachet, ils disposent d’un délai d’environ 1 an pour cumuler ces 507 heures.
– Pour bénéficier du statut d’intermittent, il ne faut pas faire partie du Conseil d’Administration d’une association, être gérant ou mandataire de société.
Avantages :
• Un statut stable toute l’année
• La possibilité d’avoir une formation sur les périodes non travaillées
• Accès plus facile au logement et au prêt bancaire
• La possibilité de changer d’entreprise facilement et régulièrement
Inconvénients :
• Obligation de remplir les 507 heures pour toucher le régime d’intermittent – pas forcément évident surtout pour les jeunes diplômés.
• Le statut d’intermittent est précaire et la réglementation floue. Attention donc, à ne pas faire des heures supplémentaires à rallonge sans être payé !
• Légalement vous ne pouvez pas vous faire licencier plus qu’ailleurs mais dans la pratique cela reste malheureusement plus rependu pour les intermittents. N’hésitez donc pas à bien prendre connaissance de vos droits et à les faire valoir.