Vous vous demandez pourquoi les directeurs de casting choisissent un candidat plutôt qu’un autre ? Maxicasting vous donne quelques indices et infos et vous explique comment et pourquoi certains candidats sont retenus à un casting…
Le casting est devenu une méthode de recrutement popularisée par les nombreuses émissions de télé-réalité. Le recrutement par casting possède une logique bien particulière : il s’agit moins de choisir une personne pour ses compétences que pour l’image qu’elle peut renvoyer. Le choix du parfait candidat est donc plutôt subjectif, mais les enjeux de ce choix sont parfois colossaux ! Comment faire alors pour s’assurer de prendre la bonne décision ? Maxicasting décrypte pour vous le monde de ces recruteurs qui, dans l’ombre, peuvent décider du sort d’une carrière.
Les candidats aux émissions de Real TV, en passant pas les candidats aux jeux TV, aux comédiens aux animateurs télé en passant par les innombrables inconnu(e)s rêvant d’exposition médiatique, tous doivent avant tout passer par la terrible moulinette du casting. « Une loterie ! », disent-ils pour se rassurer. Il est vrai qu’ils ne savent pas toujours ce qu’on attend d’eux réellement. Et pourtant, de l’autre côté de la table, quelqu’un sait parfaitement ce qu’il recherche : il s’agit du directeur de casting. Il le sait parce qu’il travaille pour un client (Producteur, annonceur, promoteur de spectacles, réalisateur …) et qu’ils ont défini ensemble, en amont, des critères de sélection parfois très précis. Plus le rôle pour lequel les personnes postulent est important, plus la part d’incertitude est grande. Car il ne s’agit pas seulement de mettre un visage sur les mots d’un brief, mais surtout de « sentir » la personne dans le rôle proposé. En effet, les professionnels le disent eux-mêmes : un casting, c’est d’abord le feeling, une rencontre, un instant, une intuition. Ainsi, un bon directeur de casting est avant tout celui qui parvient à se projeter, à imaginer l’inconnu(e) qui lui fait face dans une situation donnée, à « voir » en quelques secondes ce qu’il (elle) pourra donner une fois la caméra en marche. Il faut donc de l’intuition pour exercer ce métier, mais il faut également … du métier justement. Car avec des enjeux parfois gigantesques, des années de pratique sont souvent nécessaires pour pouvoir faire confiance à son intuition.
En voici quelques exemples :
L’ambiance d’un film, c’est à la fois le décor, la photographie, les costumes et les figurants. Le « casting figuration » se fait donc sur des critères objectifs (âge, taille, etc.), auxquels le directeur de casting ajoute des éléments plus subjectifs en fonction de sa lecture du scénario. L’un d’eux raconte ainsi que, pour une série policière, il a écumé les commissariats, camera en main, pour « travailler sa représentation du sujet ». C’est avec ce « brief » en tête que le directeur de casting se plonge dans ses fichiers pour opérer une présélection parmi des milliers de noms et de photos. Cette dernière s’opère parfois directement dans la rue – c’est le casting sauvage. La première impression est déterminante, et ceux qui trichent sont vite repérés … même les comédiens professionnels.
Reste ensuite à réaliser des essais filmés et il est assez fréquent que certaines personnes au physique quelconque se révèlent magnifiquement télégéniques devant la caméra. Ensuite le directeur de casting sélectionne en général 5 ou 6 personnes dont il montre les « bouts d’essai » au réalisateur, qui prend la décision finale.
Les castings publicitaires sont parfois les plus difficiles – et les plus longs. Car une marque n’a pas le droit de se tromper quand elle se choisit une figure emblématique ! Plus qu’un coup de cœur, c’est tout un processus de décision qui se met alors en place avant le choix final – avec consultation de groupes de consommateurs.
Lorsque les enjeux sont moins lourds (ou le budget moins important), la sélection est plus simple. La publicité cherche des gens lisses, passe-partout, la sélection alors ne diffère guère de celle des seconds rôles ou figurants de cinéma.
La véritable star, en télé, c’est le concept. Les « bibles » des émissions de télé-réalité sont très précises en matière de casting. Bien sûr, on recherche toujours des « bons clients », mais il s’agit avant tout de constituer un groupe, avec des rôles préétablis répondant à un scénario prévu à l’avance et adaptable selon les réactions des uns et des autres. La décision se fait alors sur le potentiel des candidats par rapport au rôle qui leur est attribué (la grande gueule, le sensible, le grand frère, la surdouée, le rebelle, etc.). La décision se fait à partir d’un « dossier » (incluant des vidéos des candidats), de tests psychologiques et de mises en situation … parfois inattendues. Un exemple ? Imaginez-vous seul dans une pièce, avec soudain une caméra qui se met en marche … La décision finale, qui revient à la production, est collective … dans le plus grand secret industriel, bien sûr.
Pour les jeux télévisés, là encore, tout dépend du concept. Si la majorité des candidats sont sélectionnés par casting, certains autres participants peuvent être issus du public venu assister à l’émission. Le casting est donc déterminant pour garantir la qualité du plateau. Souvent un petit quizz de culture générale, ou un test oral permet de repérer les candidats trop antipathiques, ou les angoissés susceptibles de perdre leurs moyens devant la caméra. Les bons candidats, eux, se distinguent très vite. Avec l’expérience, il suffit au directeur de casting d’une ou deux questions pour cerner les vrais cracks. Pour certaines émissions spéciales, où la convivialité prend une place plus importante, la décision se fait sur dossier, après un bref entretien téléphonique avec les candidats.